L'exploration de la Lune commence avec le lancement des
premiers programmes spatiaux dans les années 1950. Les programmes soviétique Luna et américain Ranger inaugurent une série de missions d'exploration au moyen de sondes spatiales dont l'objectif principal est de cartographier et d'identifier
les principales caractéristiques de l'environnement lunaire. Cette phase
culmine avec le premier pas de l'homme sur la Lune par l'américain Neil Armstrong le 21 juillet 1969, dans le cadre de la mission Apollo 11. Les données recueillies confirment l'image qui s'était
progressivement dessinée auxxe siècle d'un monde froid et mort, dépourvu de ressources.
Dans le contexte de la Guerre froide, l'exploration de la Lune est davantage motivée par la lutte
entre les deux superpuissances de l'époque - les États-Unis et l'Union soviétique - que par la recherche
scientifique même si le programme Apollo a permis de ramener près de 380 kg de roches lunaires sur Terre. À la même époque le programme lunaire habité soviétique est abandonné après les échecs rencontrés par le lanceur. Cet
échec est en partie compensé par l'envoi réussi des deux rovers Lunokhod (1970).
Mais avec la fin du programme Apollo, l'exploration spatiale se détourne de la
Lune pour se porter vers des planètes plus lointaines associées à des enjeux
scientifiques plus importants.
Le projet Constellation de la NASA démarré en 2004 et qui
a pour objectif l'envoi de missions habitées vers la Lune dans lesannées 2020, relance les missions d'exploration scientifique de la Lune. Le programme Lunar Precursor Robotic (2009-) et certaines missions du programme Discovery lancés par les États-Unis doivent
parachever les travaux entamés 50 ans auparavant en particulier dans la région
des pôles où la présence d'eau est envisagée. Parallèlement de nouvelles nations spatiales - le Japon dès 1990, la Chineen 2007 et l'Inde en 2008 - lancent des sondes spatiales vers la Lune car sa
proximité permet d'acquérir plus facilement la maîtrise de ce type de mission
complexe. Début 2010, le président Barack Obama annonce l'annulation du projet Constellation qui nécessiterait un budget dont
la NASA ne dispose pas. La Chine poursuit sa montée en puissance dans le
domaine spatial en déposant sur le sol lunaire le 14 décembre 2013 un rover. Il s'agit de la première
mission sur la surface de la Lune depuis 1976.
Premières missions du programme Luna[modifier | modifier le code]
Article
détaillé : programme Luna.
Dès le
début de la conquête spatiale, des missions d'exploration sont envoyées vers la
Lune. Les soviétiques sont à l'origine de plusieurs premières dans le cadre
du programme
Luna. La sonde Luna 1 effectue
le premier survol de la Lune en janvier 1959. Le
premier objet fabriqué par l'homme à atteindre la Lune est
la sondesoviétique Luna 2, qui s'y
écrase le 14 septembre 1959.
La face cachée
de la Lune a été photographiée pour la première fois
le 7 octobre 1959 par
la sonde automatique Luna 3. Luna 9 est
la première sonde à se poser en douceur sur la Lune ; elle retourne des
photographies de la surface lunaire le 3 février 1966. Enfin
le premier satellite
artificiel de la Lune est la sonde soviétique Luna 10, lancée
le 31 mars 1966. Luna 12 retransmet
des images TV de la Lune en octobre 1966.
Sondes lunaires américaines des années 1960[modifier | modifier le code]
Articles
détaillés : programme Pioneer, Programme Ranger, Programme
Lunar Orbiter et programme
Surveyor.
Parti
avec retard, la NASA met
sur pied plusieurs programmes destinés à préparer de manière systématique les
futures missions habitées du programme Apollo.
·
Les
premières sondes du programme Pioneer (1958-1960)
sont consacrées à l'exploration lunaire. Aucune n'atteint son objectif à la
suite soit de défaillances du lanceur soit de problèmes rencontrés par la sonde
elle-même.
·
Les
sondes du programme Ranger (1960-1965)
après avoir connu une série d'échecs envoient des milliers de photos prises
avant de s'écraser sur la Lune.
·
Le programme
Lunar Orbiter (1965-1967) est constitué de 5 sondes qui
réalisent des photographies détaillées des sites d'atterrissage pré
sélectionnés pour les missions du programme Apollo et permettent de
cartographier 99 % de la surface lunaire.
·
Les
sondes du programme
Surveyor (1966-1968) en effectuant un atterrissage en
douceur sur la Lune donnent de précieuses indications sur la consistance du sol
lunaire et les techniques d'atterrissage utilisant un radar qui furent
utilisées pour définir les caractéristiques du train d'atterrissage du module
lunaire Apollo.
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