Présentation
Le
décrochage scolaire n’est pas un phénomène récent, mais de nos jours, il
constitue un problème d’ordre social. En effet, il n’était pas rare que l’on
décrochait de l’école. Les filles décrochaient pour venir en aide à leur mère
aux prises avec plusieurs enfants alors que les garçons quittaient l’école
pour aller travailler, question d’augmenter le revenu familial ou encore,
pour donner un coup de main dans les champs pour les récoltes. Aujourd’hui,
les choses ont bien changé : la plupart des emplois requièrent un
secondaire 5, ou encore un diplôme d’études professionnelles (DEP). Voilà
pourquoi nous trouvons important de mieux vous informer sur ce sujet.
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Qu’est-ce que l’abondance scolaire ?
L’abondance scolaire est l'arrêt d'études avant l'obtention
d'un diplôme. décrocheur, appelé aussi sortant sans diplôme, est un élève
qui, inscrit au 30 septembre d’une année, n’est ni diplômé au cours de l’année,
ni inscrit l’année suivante, que ce soit à la formation générale des jeunes
(dans le secteur public ou privé), à la formation générale des adultes ou à la
formation professionnelle.
Causes du l’abondance scolaire
Plusieurs causes peuvent provoquer le décrochage scolaire. On retrouve
des facteurs d’ordre personnel, scolaire, socio-économique et familial. La
démotivation semble un facteur considérablement important lorsque le jeune
prend la décision de quitter les bancs de l’école. Lorsque l’étudiant fait face
à des échecs scolaires répétés, il croit que la seule solution à envisager est
d’aller sur le marché du travail. De plus, « la faible estime de soi, les
difficultés interpersonnelles, le besoin de liberté, d’aventure et de
changement de même que l’abus de drogues et d’alcool peuvent être tous des motifs
de l’abandon des études. »
Facteurs d’ordre scolaire
La plupart des jeunes qui décrochent estiment que l’école est une perte
de temps. Ils sont souvent absents de leurs cours, ont de mauvais résultats
scolaires, ils n’écoutent que rarement en classe ou ce sont des élèves qui se
font constamment réprimander. De plus, «les jeunes condamnent la sévérité des
règles, des horaires de l’école, ainsi que l’absence de liens apparents entre
les matières enseignées et la réalité ou les besoins de la vie quotidienne.
Facteurs socio-économiques
La pauvreté semble être un facteur déclencheur dans le processus du
décrochage scolaire. Ceux qui sont issus de milieu pauvre décrochent plus
facilement, sont plus facilement démotivés et ils réussissent moins bien. Donc,
la situation financière des parents influe sur la décision de quitter ou non
l’école. Deux raisons peuvent expliquer ce qui amène les enfants de milieux
pauvres à décrocher. La première raison s’explique par l’humiliation que
peuvent vivre ces jeunes. Ils n’ont pas toujours l’argent nécessaire pour se
procurer le matériel scolaire ou pour participer aux activités parascolaires,
ce qui peut entraîner de la frustration chez le jeune. La seconde raison
concernant la pauvreté, c’est qu’elle risque de compromettre la santé physique
et mentale du jeune, ce qui peut compliquer l’apprentissage. On parle surtout
de carence alimentaire qui va créer un manque de concentration en classe, une
diminution marquée de l’intérêt et de la fatigue. Ce sont ces raisons qui
risquent de provoquer le décrochage.
Facteurs d'ordre familial
La famille joue, elle aussi, un rôle important dans ce processus. Dans
la plupart des cas, on croit que les parents sont les premiers responsables.
Ceux-ci perçoivent l’abandon scolaire de leur enfant comme un échec tandis que
pour le jeune, c’est la seule solution possible. Par contre, si le jeune vit
des problèmes familiaux ou que ses parents l’encouragent à abandonner l’école,
il est plus à risque d’abandonner.
Le choix entre travail et scolarisation
Appliquée aux décisions familiales, la théorie microéconomique analyse
la scolarisation comme le résultat d’un arbitrage avec le travail. D’après Gary
Becker58, le résultat de cet arbitrage est que les enfants sont
envoyés à l’école tant que le profit à terme anticipé de l’éducation est
supérieur au coût d'opportunité, c’est-à-dire à la perte de revenu immédiate
qu’implique la scolarisation. La possibilité du travail des enfants vient
s’ajouter aux coûts de scolarisation, dans la mesure où elle représente un
manque à gagner, tandis que la qualité de l’enseignement influe directement sur
le profit anticipé de l'éducation.
Le coût de la scolarisation s'accroît donc avec les salaires. Des études ont montré que, dans les pays
latino-américains, la hausse du niveau de salaire diminue les chances de
scolarisation59. Au Mexique, la hausse du niveau des salaires diminue les
chances que l'enfant soit uniquement scolarisé sans travailler60. Cet effet des salaires est parfois plus important dans les
zones riches que dans les zones pauvres.
D’ailleurs, d’autres études montrent que le taux
de chômage a un effet similaire. Les périodes de chômage,
bien que synonymes de pauvreté, sont favorables à la scolarisation et au recul
du travail des enfants, parce qu'elles réduisent le coût d'opportunité de la
scolarisation62. Cela montre que le coût d’opportunité de la scolarisation a
un effet décisif sur le travail des enfants, et que la pauvreté ne suffit pas
seule à l’expliquer.
Des mesures microéconomiques peuvent modifier cet arbitrage entre
scolarisation et travail. Gary Becker, qui l'interprète comme l’opposition des
intérêts économiques à court terme des parents et ceux à long terme de
l’enfant, propose ainsi de payer les parents lorsque leurs enfants sont
scolarisés. Cette mesure est appliquée au Mexique, où environ 2 millions de
familles pauvres reçoivent en moyenne 25 dollars par mois
lorsque leurs enfants sont scolarisés (le revenu moyen mensuel de ces familles
est d'environ 100 dollars)63ainsi qu'au Brésil, de façon similaire aux allocations familiales introduites
en France au début du xxe siècle.
Conséquences du décrochage
Toutes
les recherches s’entendent pour dire que le décrochage a des effets néfastes
tant pour l’individu que pour la société.
Quelques
faits bien réels concernant les jeunes qui ne complètent pas de formation
secondaire ou professionnelle:
- Ils vivront avec un revenu
inférieur de 15 000$ à celui des jeunes qui ont obtenu leur diplôme
- Ils connaîtront possiblement 2,1
fois plus d’épisodes de chômage
- Ils verront leur espérance de
vie réduite de 7 ans
- Ils auront plus de risque de
s’enliser dans des phénomènes d’exclusion sociale ou de marginalité et de
développer du même coup un sentiment d’exclusion
Pour la société, les effets du décrochage scolaire sont tout aussi
navrants. D’une part, en rendant plus difficile le recrutement d’une
main-d’œuvre qualifiée et compétente pour les entreprises, ils hypothèquent
considérablement le développement d’une région. D’autre part, ils représentent
un manque à gagner annuel important, soit 120 000$ par décrocheur. Ce montant
correspond à la fois aux taxes et aux impôts que l’État perd et aux services
sociaux additionnels que les décrocheurs requièrent (services divers reliés à
la santé, à l’assurance emploi, à la sécurité du revenu, etc.).
Des mesures pour lutter contre
le décrochage
Afin de pouvoir remédier au décrochage scolaire, deux grandes catégories
de solution sont préconisées. La première solution consiste à contrôler
l’absentéisme des élèves. Pour ce faire, il est plus que nécessaire de
comprendre la situation de l’élève afin de pouvoir prendre les mesures
adéquates. Les établissements scolaires doivent être également dotés d’un
système de suivi informatisé pour rendre le contrôle beaucoup plus aisé.
L’absentéisme des élèves est à prendre au sérieux, ainsi, les parents doivent
toujours être mis au courant. Par ailleurs, un suivi de l’orientation des
élèves doit aussi être adopté
lah i3tik s7a
ReplyDeletesipapossible
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