Tout savoir sur les infections respiratoires à
coronavirus
Apparue en Chine fin 2019, la
maladie Covid-19 est causée par le SARS-CoV-2, un virus
qui appartient à une grande famille, les coronavirus. Très fréquents, ils
peuvent aussi bien provoquer un simple rhume qu’une grave infection
respiratoire de type pneumonie, à l’origine d’épidémies mortelles comme ce fut
le cas avec le Sras ou le Mers et maintenant avec le Covid-19. Symptômes,
transmission, nombre de cas, mesures de prévention. On fait le point.
Qu'est-ce
qu'un coronavirus ?
Les coronavirus, qui doivent leur
nom à la forme de couronne qu’ont les protéines qui les enrobent, font partie
d’une vaste famille de virus dont certains infectent différents animaux,
d'autres l'homme. Ils sont susceptibles d’être à l’origine d’un large éventail
de maladies. Chez l’homme, ces maladies vont du rhume banal à une
infection pulmonaire sévère, responsable d’une détresse respiratoire aiguë.
Les coronavirus à l’origine d’épidémies mortelles
Sur le sujet, l'Inserm rappelle que deux épidémies mortelles
sont déjà survenues au 21e siècle, impliquant des coronavirus émergents,
hébergés par des animaux et soudain transmis à l’homme :
- le SRAS-CoV (2002-2003), ou coronavirus à
l’origine d’un syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), apparu en Chine :
plus de 8 000 cas ont été recensés dans 30 pays et 774 personnes sont
décédées (soit près de 10% de mortalité).
- le MERS-CoV
(2012-2013), ou coronavirus du syndrome respiratoire
du Moyen-Orient, ainsi appelé car il a été détecté pour la première fois
en Arabie saoudite. 1 589 cas et 567 décès dans 26 pays ont été
enregistrées (soit un taux de mortalité d’environ 30%).
La troisième épidémie mortelle est
celle liée au SARS-CoV-2, apparu
en Chine en décembre 2019. Les premiers cas recensés sont des personnes
s’étant rendues sur un marché local, à Wuhan, dans le province de Hubei.
Comment se
transmettent les coronavirus émergents ?
Les coronavirus sont d’origine
animale : une espèce ("réservoir") héberge
un virus sans être malade et le transmet à une autre espèce, qui le
transmet ensuite à l'homme. Dans les cas du SRAS-CoV et du MERS-CoV, l'animal
réservoir était la chauve-souris. Comme
l’explique l’Inserm, « le virus est asymptomatique chez cet animal. Un
hôte intermédiaire est donc nécessaire à la transmission de ces virus à l’homme
: la civette
palmiste masquée pour le SRAS-CoV, vendue sur les marchés
et consommé au sud de la Chine, et le dromadaire pour le
MERS-CoV. »
En ce qui concerne le SARS-CoV-2,
le réservoir pourrait également être la chauve-souris. Début février, une
équipe de chercheurs chinois de l'université d’agriculture du sud de la Chine a
estimé que le chaînon manquant pourrait être le pangolin, un petit
mammifère à écailles, en voie d'extinction. Mais la prudence est de mise,
en attendant une confirmation définitive. Le virus passerait chez l’homme via
les sécrétions
animales, dans des conditions particulières qui restent à
identifier.
Une transmission
interhumaine
Les
coronavirus SRAS-CoV, SARS-CoV-2, et le MERS-CoV se transmettent non
seulement de l’animal à l’homme mais aussi d’homme à homme. En ce qui concerne
la maladie Covid-19 (anciennement appelée 2019-nCoV) due
au SARS-CoV-2, celle-ci se transmet par les postillons (gouttelettes de
salive) projetés en toussant ou en éternuant. Il faut donc des
contacts étroits et prolongés pour la transmettre (famille, même chambre
d’hôpital ou d’internat) ou avoir eu un contact à moins de 1 mètre du malade,
en l’absence de mesures de protection efficaces.
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