Dossier la boite à merveilles d’Ahmed SEFRIOUI | Moroccan Daily News

Dossier la boite à merveilles d’Ahmed SEFRIOUI

 

Dossier la boite à merveilles d’Ahmed SEFRIOUI

Les personnages principaux de l’œuvre :

Je : C’est l’auteur-narrateur-personnage. Il est le fils de lalla Zoubida et de Sidi Abdeslem. Il s’appelle Sidi Mohamed.âgé de six ans, il se sent seul bien qu’il aille au M’sid. Il a un penchant pour le rêve. C’est un fassi d’origine montagnarde qui aime beaucoup sa boite à Merveilles, contenant des objets mêlés. Il souffre de fréquentes diarrhées

La boite à merveille : Le véritable ami du narrateur. Elle contenait des boules de verre, des anneaux de cuivre, un minuscule cadenas sans clef, des clous à tête dorée, des encriers vides, des boutons décorés, des boutons sans décor, un cabochon (=bouchon en verre ou en cristal de forme arrondie) de verre à facettes offert par Rahma et une chaînette de cuivre rongée de vert-de-gris offerte par Lalla Zoubida et volée par le chat de Zineb

Lalla Zoubida : la mère du narrateur. Une femme qui prétend être la descendante du prophète et s’en vante (s’en flatte).  Elle croit aux superstitions. Ses yeux reflètent une âme d’enfant ; elle a un teint d’ivoire, une bouche généreuse et un nez court. Elle n’est pas coquette. Agée de vingt-deux ans, elle se comporte comme une femme vieille.

Sidi Abdeslem : le père du narrateur, homme d’origine montagnarde. Il s’installe à Fès avec sa famille après avoir quitté son village natal situé à une cinquante de kilomètre de la ville. Il exerce le métier de tisserand (=fabriquant des tissus) Grâce à ce métier, il vit à l’aise. Homme fort et de haute taille. Un homme barbu que le fils trouve beau. Il a la quarantaine.

La chouaffa : Voyante, c’est la principale locataire de Dar Chouaffa et on l’appelle tante kanza.

Dris El Aouad : C’est un fabriquant de charrues. Il est époux de Rahma. Il a une fille âgée de sept ans qui s’appelle Zineb.

Fatma Bziouya : Elle partage avec la famille du narrateur le deuxième étage, son mari Allal est jardinier.

Abdelleh : Il est épicier. Le narrateur lui attribue toutes les histoires merveilleuses qu’il a eu l’occasion d’entendre.

Le fqih du Msid : Maître de l’école coranique. Il somnole pendant que les écoliers récitent les versets du Coran. Il distribue des coups de baguette au hasard.

Un grand maigre à barbe noire, dont les yeux lançaient des flammes de colère et qui habitait rue Jiaf.

Lalla Aicha : Une ancienne voisine de lalla Zoubida, c’est une Chérifa qui a su rester digne malgré les déception du sort et dont la connaissance flattait l’orgueil de lalla Zoubida

Driss le teigneux : Fidèle serviteur de Sidi Abdessalem, il garnissait (= remplissait) les canettes et faisait les commissions.

Résumé général de l'œuvre :

L'auteur-narrateur personnage raconte son enfance alors qu'il avait six ans. Par un va et vient entre le point de vue de l'auteur-narrateur adulte et de l'auteur-narrateur enfant , le lecteur entre dans le monde solitaire du narrateur qui malgré quelques timides amitiés ne semble compter comme véritable ami que la boite à merveilles. En faisant le bilan de son enfance, l'auteur raconte ses journées au Msid auprès du fqih et de ses condisciples (=collègues), la maison de Dar Chouafa et les habitudes de ses habitants ainsi que le souvenir de fierté de sa mère concernant ses origines et son habitude à passer du rire aux larmes en plus de son art de conter les événements d'une façon qui passionnait son auditoire. De part son genre, le récit reste un véritable témoignage du vécu de ses personnages par la fréquence des noms de quartier qui constituent une véritable cartographie géographique. La figure calme du père est mise à rude épreuve dans le marché des bijoux quand il vient aux mains avec le courtier avant d'acheter les bracelets or et argent à sa femme.

Cet incident précède l'annonce de la perte du capital dans le souk des haïks ce qui fait basculer le niveau de vie de la famille dans la pauvreté. Après avoir assuré le quotidien de sa famille, le père part aux environs de Fès pour travailler comme moissonneur. Après un mois d'absence, il rentre chez lui pour apprendre le divorce de Moulay Larbi avec sa seconde épouse, la fille du coiffeur, ce qui lui permet d'exprimer son soulagement quant à ce dénouement.

L’autobiographie :

L'autobiographie est le récit rétrospectif (=qui concerne ce qui est passé) en prose de sa propre existence, sous ses aspects les plus intimes (=propres). Dans l'autobiographie, la relation entre l'auteur et son public s'établit dans le respect d'une triple règle :

Auteur, narrateur et personnage sont associés ;

L’auteur s'engage à dire la vérité ;

le lecteur est constitué en juge du récit (l'auteur se justifie de ses fautes passées).

L'auteur /narrateur/ personnage principal marque une synthèse de son expérience. Il embrasse l'ensemble de sa vie individuelle, recompose l'histoire de sa personnalité. Le narrateur considère rétrospectivement son expérience passée, sur laquelle il jette un regard neutre, ému ou ironique selon le cas.

L'autobiographie

La forme

Le thème

L'auteur

Un récit

en prose

L'auteur parle de lui

même et de sa vie

Il y a fusion entre l'auteur narrateur -personnage.

L'auteur :

celui qui écrit le livre.

Le narrateur :

celui qui raconte l'histoire.

Le personnage :

Protagoniste (= acteur) dans l'histoire.

Auteur= narrateur=personnage.

 

. La littérature maghrébine :

La littérature maghrébine est née en 1930 dans les pays du Maghreb. La littérature maghrébine d’expression française sera une forme d’expression importante après la 2ème guerre mondiale.

Les premiers romans maghrébins de langue française représentent deux cultures différentes qui se croisent pour montrer la diversité de soi et l’envie d’exprimer son authenticité. Driss Chraïbi, Ahmed Sefrioui, Kateb Yassine représentaient très bien cette période des années 1950-1960.

Les années 1970 représentant une littérature maghrébine d’expression française de refus, de contestation et d’opposition. Abdellatif Laâbi, Tahar Benjelloun, Mohammed Khaïr Eddine…essayent de jouer un rôle politique en parlant des problèmes des jeunes, de toute une génération.

Les écrivains maghrébins des années 1980 s’intéressent à la création littéraire à la qualité des expressions d’une littérature nouvelle qui relate une culture riche, mais écrite en français.

Cette littérature a donnée l’occasion à certaines femmes comme Fatima Mernissi de briser les tabous, raconter les souffrances et les soucis des femmes maghrébines …

De là, cette littérature est devenue un acquis, une manière d’exprimer le ’’non-dit’’ de s’exprimer, afin de dépasser la différence

Le CONTEXTE HISTORIQUE

La Boîte à merveilles est écrite par Ahmed Sefrioui en 1952 et publiée en 1954.A cette époque le Maroc était sous la colonisation française .Depuis 1912 ,le début du protectorat ,à 1956 notre pays était colonisé par les espagnoles au nord et par les français au sud.
La boîte à merveilles raconte la vie du jeune Mohammed à partir des années 1920, au cœur de la Médina.
Récit autobiographique dans lequel Ahmed Sefrioui vous fait partager son enfance et découvrir sa ville natale : Fès (Maroc).

Biographie de l’auteur

Né de parents berbères, Ahmed Sefrioui a toujours été passionné par la littérature de son pays et les écrits français. Même si l'on sait peu de choses sur sa vie, ses romans parlent d'eux-mêmes et retracent le parcours de cet original et ambitieux Marocain qui a été capable de créer un mouvement littéraire. Il débute d'abord en tant que journaliste pour le quotidien nationaliste 'Action du peuple' mais, très vite, il choisit des voies plus proches de la culture comme, par exemple, conservateur au musée d'Addoha ou fonctionnaire dans différentes structures ministérielles. Malgré tout, son parcours professionnel est bien moins important que son parcours littéraire. En 1949, il publie son premier roman, 'Le Chapelet d'ambre', où il évoque sa ville natale, Fès. Cette première entrée dans le monde des livres lui apporte le Grand Prix littéraire du Maroc. C'est la première fois dans l'histoire qu'un natif marocain l'obtient. En 1954, il publie chez Seuil'La Boîte à merveilles', considéré aujourd'hui comme un roman ethnographique mais surtout comme le premier roman de la littérature marocaine d'expression française. Il crée ainsi un nouveau mouvement et introduit le monde littéraire oriental dans la culture occidentale. En 1973, il expatrie sa publication et fait éditer en Algérie son roman 'La Maison de servitude', un énorme succès. Ahmed Sefrioui a été, jusqu'à sa mort, un grand écrivain, à la plume originale et novatrice capable de créer un véritable melting-pot culturel.

Le chapelet d'ambre : son premier roman où il évoque Fès (il obtient le grand prix littéraire du Maroc, pour la première fois attribué à un Marocain)

La Boîte à merveilles : la ville de Fès vue à travers le regard du petit Mohammed. Ce roman ethnographique apparaît comme le texte inaugural de ce qui est aujourd'hui la littérature marocaine d'expression française

La maison de servitude . Le jardin des sortilèges ou le parfum des légendes.
En 1949 il eut l’honneur d’être lauréat du prix du Maroc. La majorité de ses écrits ont été repris au titre de rééditions, ou de traductions à d’autres langues.

Le roman

 Est un genre littéraire, caractérisé pour l'essentiel par une narration fictionnelle plus ou moins longue, ce qui le distingue de lanouvelle. La place importante faite à l'imaginaire transparaît dans certaines expressions comme « C'est du roman ! » ou dans certaines acceptions de l’adjectif « romanesque » qui renvoient à l'extraordinaire des personnages, des situations ou de l'intrigue.

Le roman, très vite écrit en prose, dès la fin du xiie siècle, se définit aussi par sa destination à la lecture individuelle, à la différence duconte ou de l'épopée qui relèvent à l'origine de la transmission orale. Le ressort fondamental du roman est alors la curiosité du lecteur pour les personnages et pour les péripéties, à quoi s'ajoutera plus tard l'intérêt pour un art d'écrire.

Au fil des derniers siècles, le roman est devenu le genre littéraire dominant avec une multiplicité de sous-genres qui soulignent son caractère polymorphe.

Toute tentative de définition satisfaisante du roman est étroitement liée à l'identification de ses origines. Ainsi, nombreux sont les théoriciens du roman qui ont cherché à appuyer leurs théories génériques sur des théories génétiques. Voilà pourquoi une entrée satisfaisante pour tenter de définir le terme de roman peut se trouver dans l'origine même de ce mot. Ce terme sert originellement à désigner une langue utilisée au Moyen Âge, la langue romane, issue de la langue utilisée au nord de la France, la langue d'oïl, qui prévaudra sur la langue d'oc du sud de la France. Cette langue, née de l'évolution progressive du latin, remplace ce dernier dans le nord de la France. (Romanus (latin) > romanice (latin vulgaire) > romanz ou romans (ancien français).

Au Moyen Âge, l'usage du latin se restreint aux textes écrits tandis que les communications orales se font en langue romane. Le latin n'étant connu que d'une minorité de la population, constituée essentiellement de religieux et de lettrés, il faut alors transcrire ou écrire en langue romane certains textes afin de les rendre accessibles à un public plus large. Le terme « roman » est donc appliqué à tous les textes écrits en langue romane dans ce but, qu'ils soient en prose ou en vers, qu'ils soient narratifs ou non. Les romans s'opposent alors aux textes écrits en latin, notamment les textes officiels et sacrés. L'expression « mettre en roman », apparue vers 1150, signifie donc « traduire en langue vulgaire ». Pour désigner les textes qui appartiennent au genre narratif, les termes estoire et conte sont le plus souvent utilisés. Ainsi, Chrétien de Troyes écrit-il : « ore commencerai estoire ».

À l'origine dévolue à la traduction de textes hagiographiques, cette langue vulgaire - le roman - est vite utilisée par la littérature narrative. Le terme se met à désigner progressivement un genre littéraire à part entière. Ainsi, dans Lancelot ou le Chevalier de la charrette, Chrétien de Troyes écrit-il : « puisque ma dame de Champagne veut que j'entreprenne un roman, je l'entreprendrai très volontiers ». Le terme commence alors à se rapprocher de son sens moderne, celui de récit fictif à épisodes centré autour d'un ou de plusieurs personnages. Le roman a tout d'abord été le récit d'une aventure fantastique, comprenant un personnage idyllique vivant une aventure idyllique elle-même. Les livres étaient au début destinés aux nobles et non au peuple.

About hicham

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