ART ET CULTURE
La notion de culture,
issue des sciences sociales, et de l'anthropologie au premier chef, apparaît en
France durant l'entre-deux-guerres. Mais les enjeux contemporains y découlent
alors de nouveaux intérêts politiques gagés sur la défense et l'illustration de
l'art et de la culture, sinon sur leur mobilisation : autour du P.C.F., la
Maison de la culture, fondée par Louis Aragon, André Malraux et Paul Nizan,
défend le roman français (1935) et le cinéma, avant que le Front populaire n'imagine
des initiatives ambitieuses, mais tôt interrompues.
Une fois éliminée la tentative
autoritaire de la révolution nationale pour imposer une culture d'État, la
modernisation socio-économique de la seconde moitié du xxe siècle voit l'art et la culture, et particulièrement l'art
contemporain (celui des artistes d'après 1960), devenir peu à peu affaire
publique et même affaire d'État.
La volonté d'un
rapprochement
La formule de Georges Salles inaugurant
le Musée national d'art moderne à Paris, en 1947 : « Aujourd'hui
cesse la séparation entre l'État et le génie », était significative d'une
volonté d'entretenir un dialogue inédit entre l'art vivant et l'État. Mais malgré
quelques tentatives sous la IVe République, la création d'un
ministère de la Culture doit attendre de Gaulle et André Malraux, qui sera
ministre d'État chargé des Affaires culturelles de 1959 à 1969.
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