L'environnement correspond au monde extérieur à l'individu. La
psychologie ne peut pas se développer sans prendre en compte l'environnement.
Mais les concepts utilisés pour le désigner par les différentes branches de la psychologie
sont employés de manière interchangeable sans qu'on se soit soucié de
différencier ce qu'on entend par stimulus, milieu, environnement et situation.
Ainsi, les psychologues expérimentaux parlent de stimulus, les
spécialistes de la personnalité, de situation, et les
psychologues de l'environnement, d'environnement.
Les différentes approches de l'environnement en
psychologie
L'expérimentaliste réduit l'environnement à l'énergie qui atteint les
récepteurs sensoriels, avec l'objectif de confronter les propriétés physiques
du monde extérieur et les données de la perception. Ainsi, il met en évidence
la manière dont la perception se structure et dont l'environnement acquiert une
signification pour l'individu. Cependant, les stimulus qu'il utilise sont
décrochés de la réalité. Ils doivent être stables, purs, fixes (par exemple,
des syllabes sans signification, des sons purs, des couleurs simples, etc...).
De ce fait, l'individu soumis à ce type de stimulus reste un observateur passif
qui ne fait que recevoir des informations et qui n'a pas la possibilité de
modifier l'environnement.
Les psychologues de la personnalité ont, pendant longtemps, orienté leurs travaux vers la notion de trait, c'est-à-dire le modèle d'une personnalité de base qui s'exprime par des comportements constants face à des situations différentes. La prise de conscience du rôle de l'environnement dans le déterminisme des conduites les a amenés à prendre en considération l'environnement dans lequel se déroulent les conduites en introduisant la notion de situation, et l'existence d'interactions complexes personne-situation. Aussi, l'analyse des paramètres environnementaux mis en cause dans cette psychologie interactionnelle de la personnalité peut se faire à des niveaux différents:
Les psychologues de la personnalité ont, pendant longtemps, orienté leurs travaux vers la notion de trait, c'est-à-dire le modèle d'une personnalité de base qui s'exprime par des comportements constants face à des situations différentes. La prise de conscience du rôle de l'environnement dans le déterminisme des conduites les a amenés à prendre en considération l'environnement dans lequel se déroulent les conduites en introduisant la notion de situation, et l'existence d'interactions complexes personne-situation. Aussi, l'analyse des paramètres environnementaux mis en cause dans cette psychologie interactionnelle de la personnalité peut se faire à des niveaux différents:
·
Au niveau géographique et architectural.
·
Au niveau des sites comportementaux,
c'est-à-dire des caractéristiques écologiques de l'environnement.
·
Au niveau des structures institutionnelles et
organisationnelles.
·
Au niveau des comportements et des caractéristiques
des autres acteurs de la situation.
·
Au niveau des variables de climat social.
·
Au niveau du fonctionnement de l'environnement.
Toutes ces approches concernent la situation proprement dite. Elles n'excluent pas la
nécessité de tenir compte des variables socioculturelles reliant
l'environnement à un contexte physique et social plus large qui lui donne sa
signification et sa permanence.
La psychologie de l'environnement s'intéresse simultanément aux propriétés de l'environnement physique en tant que déterminants des conduites humaines et à la manière dont l'environnement est perçu et signifiant pour chaque individu. Les psychologues qui se sont intéressés à ces problèmes distinguent l'environnement objectif (ou physique), et l'environnement subjectif (ou psychologique). Cette opposition se retrouve quelle que soit l'échelle des observations. C'est ainsi qu'on peut distinguer un micro-environnement physique à l'échelle des objets et un macro-environnement physique (par exemple, la ville, le parc, le fleuve). Et, parallèlement, un micro-environnement social, qui concerne les normes, les valeurs, les habitudes et les attitudes propres à l'individu et ses groupes de référence, et un macro-environnement social. D'où l'intérêt attaché à la description des environnements communs par les membres de groupes spécifiques de manière à dégager les significations socioculturelles partagées et résultant des interactions sociales dans un même environnement. C'est cette matrice de signification qui permet de déchiffrer les comportements et de les rattacher à l'environnement.
La psychologie de l'environnement s'intéresse simultanément aux propriétés de l'environnement physique en tant que déterminants des conduites humaines et à la manière dont l'environnement est perçu et signifiant pour chaque individu. Les psychologues qui se sont intéressés à ces problèmes distinguent l'environnement objectif (ou physique), et l'environnement subjectif (ou psychologique). Cette opposition se retrouve quelle que soit l'échelle des observations. C'est ainsi qu'on peut distinguer un micro-environnement physique à l'échelle des objets et un macro-environnement physique (par exemple, la ville, le parc, le fleuve). Et, parallèlement, un micro-environnement social, qui concerne les normes, les valeurs, les habitudes et les attitudes propres à l'individu et ses groupes de référence, et un macro-environnement social. D'où l'intérêt attaché à la description des environnements communs par les membres de groupes spécifiques de manière à dégager les significations socioculturelles partagées et résultant des interactions sociales dans un même environnement. C'est cette matrice de signification qui permet de déchiffrer les comportements et de les rattacher à l'environnement.
L'étude psychologique de l'environnement
L'étude psychologique de l'environnement présente plusieurs
singularités:
·
Elle a un caractère dynamique, c'est-à-dire qu'elle
s'intéresse aux modalités d'échange entre un environnement qui évolue
constamment et un individu qui s'adapte à cette évolution en modifiant lui-même
constamment l'environnement où il vit.
·
Elle s'intéresse avant tout à l'environnement
physique mais la dimension sociale en est inséparable dans la mesure où
l'aménagement de l'environnement est toujours l'expression d'un système social
et où l'environnement n'a de signification qu'à travers un réseau de relations
sociales spécifiques. Et cela est d'autant plus important que c'est précisément
la signification sociale de l'environnement qui détermine les normes de
comportement liées à chaque site ou place. De ce point de vue, il n'y a pas de
comportements autorisés ou interdits, licites ou inadaptés en dehors d'un code
implicite reliant les environnements physiques, leurs usages acceptés et les
institutions sociales qui les défendent. Ainsi, une conduite normale à
l'intérieur d'une cuisine sera jugée anormale, voire agressive, dans un lieu de
culte.
·
Elle aborde l'environnement d'un point de vue
molaire et non atomisé, en ce sens que les conduites individuelles doivent être
appréciées par rapport à l'ensemble des caractéristiques environnementales et
non par rapport à chacun des éléments de cet environnement isolés
artificiellement. Par exemple, l'effet du bruit sur les conduites humaines, et
sur la qualité de la vie, n'obéit pas à des lois simples mettant en relations
les caractères physiques du bruit et les comportements. Il dépend des autres
caractéristiques situationnelles, des relations entre l'individu et son
environnement, de son passé environnemental, des attributions qui amènent
chacun à donner des causes et des intentions aux comportements des autres
acteurs du même site, etc...
Enfin, les caractéristiques environnementales proprement dites ne
suffisent pas à expliquer la variance des comportements observés. Comme Kurt
Lewin l'a montré, les conduites humaines s'inscrivent dans un espace de
vie qui ne peut s'analyser sans faire référence au champ de forces que
représente l'ensemble des valeurs que chacun attache à tel ou tel aspect de
l'environnement. Ainsi, l'environnement n'est pas un ensemble de stimulus, mais
une réserve de buts désirables ou haïssables.
Les problèmes posés
La nature des problèmes posés et les obstacles rencontrés expliquent le
développement actuel de la psychologie de l'environnement autour de quelques
thèmes particulièrement importants. Le premier concerne l'étude et l'analyse
des processus cognitifs qui donnent une signification singulière à chaque
environnement pour chaque individu. La perception de l'environnement a été
étudiée en laboratoire mais elle ne peut se faire sans l'observation de terrain
dans la mesure où l'environnement perçu est inséparable de l'action en cours et
de l'individu qui mène cette action. La ville n'est pas perçue de la même
manière par celui qui accomplit un trajet domicile-travail, par l'étranger qui
y vient pour la première fois ou par celui qui l'a quittée et y revient après
des années passées ailleurs. L'interaction entre processus cognitifs et
processus normatifs est constante et explique la nature des représentations de
l'environnement. Il est important d'être capable d'isoler la manière dont se
fait l'évaluation de l'environnement et ce qui détermine la qualité du cadre de
vie. De fait, l'interaction entre perception et évaluation se fait à plusieurs
niveaux qui concernent les savoirs que doit posséder l'individu pour survivre
dans son environnement:
·
Il doit savoir où il est, rapidement et sans erreur
et, dans ce déchiffrage perceptif essentiel, la représentation mentale joue un
rôle essentiel.
·
Il doit être capable de prédire ce qui va arriver,
c'est-à-dire de connecter la représentation actuelle avec des représentations
futures. c'est la cas, par exemple, des décisions que prend constamment le
conducteur d'une voiture.
·
Il doit évaluer les différents aspects de ses
représentations actuelles et futures dans le cadre des besoins et des objectifs
qui sont les siens.
L'intérêt actuel pour l'environnement est influencé par des
préoccupations écologiques qui font maintenant partie intégrante de la vie
politique internationale. L'industrialisation et l'urbanisation qui en découle
ont profondément modifié les environnements. Ce bouleversement n'est pas
toujours heureux. Tout d'abord, il se fait trop vite pour que des solutions
soient apportées aux problèmes d'aménagement de l'habitat et du cadre de vie
par le seul jeu des essais et erreurs. Ensuite, les avantages et le confort
apportés par les progrès techniques et par les services rendus aux individus
par les communautés urbaines de grande taille ne compensent pas toujours les
stress environnementaux qu'ils entraînent. D'où le grand nombre de travaux
concernant les stress urbains et leurs effets sur le comportement. En
particulier, la grande ville a été mise au banc des accusés et on a tenté de
démontrer qu'elle favorise le développement des maladies mentales et qu'elle
appauvrit les rapports sociaux.
L'environnement comme facteur de développement de
l'enfant
L'environnement peut être géographique (nature, climat, habitat, objets
manufacturés), social (parents, autres humains, animaux), institutionnel (lois
régissant la scolarité, la surveillance médicale). Aussi, certains auteurs
incluent dans l'environnement les conditions de nutrition pré et postnatale et
les conditions de la vie fœtale, c'est-à-dire l'état physique et psychologique
de la mère, la présence d'un jumeau, les compressions diverses.
Actuellement, les termes environnement et milieu sont utilisés comme des synonymes. Pourtant, on peut pourtant considérer, avec Henri Wallon, qui définit le milieu comme « un ensemble de circonstances psychiques, humaines et idéologiques où se poursuivent des existences individuelles », qu'un milieu est le milieu d'un individu, tandis que l'environnement pourrait se définir indépendamment des relations qu'entretiennent avec lui les individus.
L'environnement est considéré par tous les auteurs comme un des facteurs essentiels du développement de l'enfant. Cependant, l'évaluation systématique des effets des facteurs environnementaux, et de leurs interactions, se heurte à d'énormes difficultés méthodologiques, qui s'ajoutent aisément aux résistances idéologiques.
Actuellement, les termes environnement et milieu sont utilisés comme des synonymes. Pourtant, on peut pourtant considérer, avec Henri Wallon, qui définit le milieu comme « un ensemble de circonstances psychiques, humaines et idéologiques où se poursuivent des existences individuelles », qu'un milieu est le milieu d'un individu, tandis que l'environnement pourrait se définir indépendamment des relations qu'entretiennent avec lui les individus.
L'environnement est considéré par tous les auteurs comme un des facteurs essentiels du développement de l'enfant. Cependant, l'évaluation systématique des effets des facteurs environnementaux, et de leurs interactions, se heurte à d'énormes difficultés méthodologiques, qui s'ajoutent aisément aux résistances idéologiques.
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