Louis Braille1, né le 4 janvier 1809 à Coupvray,
en Seine-et-Marne,
et mort le 6 janvier 1852, est
l’inventeur français du système d’écriture tactile à points saillants, à l’usage des personnes aveugles ou fortement malvoyantes :
le braille.
Biographie
Enfance
Le père de Louis Braille exerce
le métier de bourrelier du
village, fabriquant des harnais, des sacs et des courroies de cuir. Déjà tout
petit, Louis Braille manifeste un vif intérêt pour le maniement des outils. Dès
qu'il sait marcher, il se glisse en toute occasion dans l’atelier de son père
pour y jouer. À l'âge de trois ans, alors qu’il fait des trous dans un morceau
de cuir avec une alêne (outil
qui sert à faire des trous dans le cuir), celle-ci lui échappe et atteint son œildroit. Il n’y a pas grand-chose à faire excepté bander
l’œil atteint, mais Louis ne peut s’empêcher de gratter la blessure qui
s'infecte. L'infection s'étend à l'œil gauche, qui provoque la cécité2.
Éducation
Aveugle,
Louis Braille suit les cours de l'école de Coupvray de 1816 à 1818.
Comme son accident ne lui a pas fait passer l’envie de travailler le cuir, il
s’y adonne de tout son cœur — ce qui, probablement, l’aide à développer son
habileté manuelle.
Ses
parents, qui savent tous deux lire et écrire, se rendent bien compte de l'importance
d'une bonne instruction pour un enfant handicapé. Alors que Louis a 10 ans, son
père lui obtient, en écrivant plusieurs fois, et avec l'aide du curé de la
paroisse et de l'intervention du maire, le marquis d'Orvilliers, pair de France, une bourse pour son admission
à l’Institution
Royale des Jeunes Aveugles, école fondée par Valentin Haüy. À l'école, les enfants
apprennent à lire sur des lettres en relief mais ne peuvent pas écrire, car
l'impression est faite avec des lettres cousues sur du papier. Dès son entrée à
l’institution, Braille apparaît comme un élève de premier ordre. Il réussit
dans toutes les disciplines enseignées et rafle toutes les récompenses, qu’il
s'agisse de tâches manuelles ou de travaux intellectuels. Braille n’a pas
encore quinze ans qu’on lui confie déjà certaines responsabilités
d’enseignement.
Mort
Vers 1835,
Braille commence à être sujet à des quintes de toux de plus en plus régulières. On allège
alors petit à petit ses tâches de professeur, ne lui laissant à partir de 1840
que ses leçons de musique. Il décide de lui-même, en 1844,
d’abandonner définitivement l’enseignement. Il profite de son temps libre pour
essayer de donner encore plus d’ampleur à son travail et inaugure en 1847 la première machine à écrire le
braille. Cependant, dans la nuit du 4 au décembre 1851,
une hémorragie abondante du poumon l’oblige à cesser toute activité.
Alité, de plus en plus affaibli
par des hémorragies successives, il meurt le janvier 1852 d’une tuberculose, en présence de ses amis et de son
frère, après avoir reçu l’extrême-onction.
Il est inhumé le 10 janvier à Coupvray, selon la volonté de sa famille. Sa
dépouille est transférée un siècle plus tard au Panthéon de Paris,
mais ses mains restent inhumées dans sa tombe de Coupvray, en hommage à son
village d’enfance
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